Aller au contenu

Page:Madeleine - Quelques poëtes français des XVIe et XVIIe siècles à Fontainebleau, 1900.djvu/282

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 258 —

M. de Malleville en dit un mot à M. Parel, qui voulut ea être, et en donna connaissance à M. des Marests, et à M. de Boisrobert. Par ce dernier, Richelieu fut mis au courant ; et bref, comme il n’était pas bon de rien refuser aux demandes du Cardinal, il fallut, malgré les résistances de Malleville lui-même, qui fut un des plus chauds à se débattre, mais trop tard, il fallut « faire un Corps, et s’assembler régulièrement, et sous une autorité publique » et aussi admettre dans le sein de la Société le surintendant des Finances Abel Servien, et le Chancelier Seguier, en attendant ce prince qui ne savait pas lire.

La seule indiscrétion ? Monsieur de Malleville en commit peut-être une autre lorsqu’il voulut absolument avoir raison de Voiture. Voiture avait fait un sonnet : La Belle Matineuse, traduit de l’italien d’Annibal Caro qui, lui-même, délayait une épigramme latine. Malleville se piqua d’émulation et lit un sonnet sur le sujet donné, puis, de ce non content, un deuxième, puis un troisième. Il pensait ainsi accabler son adversaire, sous le nombre. On discuta longtemps dans les ruelles, entre beaux