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Page:Madeleine - Quelques poëtes français des XVIe et XVIIe siècles à Fontainebleau, 1900.djvu/328

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Du trente-un Aoust. Doucereuze.


Je ne sçay plus rien de nouveau :
Car dire qu’à Fontainebleau
La Cour, plus que jamais jolie,
N’engendre point mélancolie…
Que les Hommes y sont galans,
Bons Courtizans et bien parlans ;
Et les Dames lestes et belles.
Ce ne sont pas chozes nouvelles.


1659. Du cinq Juillet. Sombre.


Mercredy dernier, nôtre Reine,
Durant la nuit claire et sereine.
Et Philipes de France aussy.
Partirent, à grand train, d’icy,
Pour aller, en moins de sept heures.
En la plus belle des demeures
Où l’on va par terre et par eau,
C’est assavoir Fontainebleau.


Ce dernier extrait serait superflu sans doute s’il ne nous donnait ce petit renseignement du temps que la Cour pouvait mettre à faire le voyage du Louvre au Château.


Jusqu’ici il semble que Loret loue de confiance la plus belle des demeures, le Dezert noble et beau, et qu’il n’ait point encore vu Fontainebleau. Mais enfin voici qu’il y est allé ; il en revient et nous donne ses impressions toutes fraîches et toutes