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Page:Madeleine - Quelques poëtes français des XVIe et XVIIe siècles à Fontainebleau, 1900.djvu/390

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vers presque immédiatement (Elégies, Mascarades, et Bergerie… Paris, 1565) et sur le témoignage fidèle d’un manuscrit de l’heure même, serait bien sans excuses de ne savoir au juste qui les lui a commandés. A n’écouter que le chroniqueur, l’on serait amené à penser que ces Sirènes chantaient sur un des canaux qui sillonnaient les jardins du Château (sauf, il n’est besoin de le préciser, le Grand Canal, creusé seulement par Henri IV). Je l’ai cru lorsque je n’avais pourtant sous les yeux que l’indication donnée par le poëte. Et cela m’a conduit à une hypothèse d’une témérité très inconsidérée. Il n’y a aucune trace que Fontainebleau ait jamais cessé d’être Maison Royale pour devenir l’apanage d’un prince du sang. Puis nous voyons maintenant, d’une part, que le Roy et la Reine Mère sont au Château, et, d’autre part, le Père Dan spécifie bien que le Duc reçut « en son Hostel ». Où cet Hôtel s’élevait-il ? dans le bourg ? dans les dépendances du palais ? on ne le sait guère. Il devait être d’une notable importance, et comporter une cour assez vaste pour que douze cavaliers y eussent la place d’évoluer, et de combattre, et il pouvait s’égayer d’un jardin parcouru d’eaux vives.