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Page:Madeleine - Quelques poëtes français des XVIe et XVIIe siècles à Fontainebleau, 1900.djvu/70

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des trois autres statues, car M. Bourges cite un boniment de gardien du temps du grand Roi, Pierre Poligny, conducteur des estrangers qui viennent voir la Maison Royale de Fontainebleau :


« … le jardin de la Reine où il y a de très beaux Orangers avec plusieurs figures de bronze : sçavoir, une Diane, sur laquelle il y a quatre gros Limiers et quatre Testes de Cerf, dans un grand bassin, qui jettent continuellement de l’eau. Plus un Gladiateur, un Arracheur d’épines, Cleopatre, la bataille de Marc Antoine, dessus un Mercure, et Lacollon qui fut dévoré luy et ses enfants par un serpent. »


Lacollon est une bien remarquable trouvaille de cicérone illettré !


Ces statues font partie de la série connue sous la dénomination des Fontes du Primatice à Fontainebleau, dit M. Bourges, qui sait ; et il ajoute que, comme elles sauf cinq, Le Tibre a été monnoyé ignominieusement à une ère difficile. Le Tibre était symbolisé par un homme tenant une corne d’abondance et ayant près de lui Ro-