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Page:Madeleine - Quelques poëtes français des XVIe et XVIIe siècles à Fontainebleau, 1900.djvu/71

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mulus et Rémus allaités par la louve ; il orna la fontaine qui est au centre du Parterre. La Diane a été remplacée sous le premier Empire par une même Diane chasseresse qu’ont cessé d’escorter les quatre gros Limiers, précédemment placés aux angles du piédestal, si quatre têtes de cerf y figurent encore, plus bas, et crachant de l’eau.


Des merveilles sculpturales que vit Bertaut, aucune ne subsisterait donc, du moins à Fontainebleau.


Ici surgit un doute. Bertaut parle de bronze et de marbre. Faut-il induire qu’il y eut, en marbre, soit une Cléopatre, soit une Diane ? C’est à chercher, autour du Palais, et, à défaut, dans les inventaires anciens. Et si l’on ne trouve, il sera permis de croire que le poëte n’a su se faire la place, en ses quatorze vers, de compléter son énumération, — à moins que l’on ne donne à son premier quatrain un sens plus étendu et plus explétif qu’il n’y paraît d’abord. Ou peut-être n’a-t-il introduit là celle des deux matières qui nous manque, qu’afin de mieux équilibrer sa pointe !