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Page:Maeterlinck - Pelléas et Mélisande, 1907.djvu/87

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LE MÉDECIN.

Ce sont les servantes…

ARKËL.

Qui est-ce qui les a appelées ?

LE MÉDECIN.

Ce n’est pas moi…

GOLAUD.

Pourquoi venez-vous ici ? — Personne ne vous a demandées… Que venez-vous faire ici ? — mais qu’est-ce que donc ! Répondez !…

Les servantes ne répondent pas.
ARKËL.

Ne parlez pas trop fort… Elle va dormir ; elle a fermé les yeux…

GOLAUD.

Ce n’est pas ?…

LE MÉDECIN.

Non, non ; voyez, elle respire…

ARKËL.

Ses yeux sont pleins de larmes. — Maintenant c’est son âme qui pleure… Pourquoi étend-elle ainsi les bras ? Que veut-elle ?

LE MÉDECIN.

C’est vers l’enfant sans doute. C’est la lutte de la mère contre la mort…