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Page:Magin-Marrens - Histoire de France abrégée, 1860.djvu/11

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gable à Seyssel, arrive à Lyon, ville avantageusement située au confluent du Rhône et de la Saône, tourne alors au S., et descend avec une rapidité souvent dangereuse vers la Méditerranée, en arrosant Vienne, Tournon, Valence, Pont-Saint-Esprit, Avignon, Beaucaire, Tarascon et Arles ; un peu au-dessous de cette dernière ville, il se partage en deux branches principales, le grand Rhône et le petit Rhône, et forme l’Île de la Camargue, dont les pâturages nourrissent une race de chevaux célèbres par leur légèreté. Les principaux affluents du Rhône sont : à droite, l’Ain, la Saône, sujette à de fréquents débordements, l’Ardéche, le Gard ; à gauche, l’Isère, la Drome et la Durance.

5o Le Rhin, qui prend sa source, comme le Rhône, dans les Alpes, mais sur le versant opposé ; après avoir coulé vers le N., il traverse le lac de Constance, se dirige vers l’O. jusqu’à Bâle, tourne ensuite brusquement vers le N. en servant de frontière orientale à l’Alsace, sépare la Belgique de la Hollande, et va se jeter dans la mer du Nord, après avoir passé par Spire, Worms, Mayence, Coblenz, Cologne, Ulrecht et Leyde. Ses affluents de la rive gauche sont les seuls dont nous ayons à parler ici ; il y en a trois principaux : l’Ill, qui arrose Mulhouse et Strasbourg, la Lauter, qui forme la limite N.-E. de la France, et la Moselle, qui arrose Épinal, Toul, Pont-à-Mousson, Metz et Thionville. La navigation du Rhin, comme celle du Rhône, est dangereuse par l’impétuosité de son cours ; mais les bords de ce fleuve offrent les sites les plus remarquables.

6o La Meuse, qui prend sa source dans le plateau de Langres, arrose jusqu’à la frontière Saint-Mihiel, Verdun, Sedan, Mézières, Charleville et Givet. Son principal affluent est la Sambre, qui la rejoint sur sa rive gauche, à Namur, en Belgique. Les bords de la Meuse sont aussi très-renommés pour la richesse de leur végétation et la beauté de leurs sites.

V. Climat et productions. — Ainsi couverte de montagnes que couronnent de belles forêts, ainsi arrosée par six grands fleuves et plus de cinq mille rivières, la France était déjà célèbre dans l’antiquité par la douceur de sa température et l’heureuse diversité de ses produits. Elle a toujours possédé des mines d’étain, de plomb, d’asphalte, de houille et de nombreuses mines de fer. Le cuivre y est plus rare ; l’argent l’est bien plus encore ; l’or ne s’y rencontre presque pas. On y trouve beaucoup de carrières d’albâtre, de porphyre, de granit, de marbre, de pierres à fusil, d’ardoises,