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de plâtre, etc., de belles salines et des marais salants. Mais parmi tous les avantages dont la France se trouve dotée, uncun n’égale l’importance de ses richesses végétales. Son heureuse situation et la bonté du sol permettent d’y cultiver avec succès une multitude d’arbres et de plantes de toute espèce. Les céréales, les fruits, les légumes, les plantes oléagineuses y croissent même avec une telle abondance, que plusieurs de ces productions non-seulement suffisent aux besoins du pays, mais sont encore l’objet d’une exportation considérable. Le climat, l’exposition et l’industrie locale ajoutent dans plusieurs déparlements à l’importance de nos richesses végétales.

VI. Premières populations : Celtes ou Gaulois. — Nous ne savons rien des premiers habitants de la Gaule. Les populations les plus anciennes dont l’histoire ait gardé le souvenir portaient le nom de Celtes ou Gaulois. Quoique appartenant peut-être à une seule et même race, les Gaulois s’étaient partapés sur le territoire en trois grandes familles : les Belges, les Celtes proprement dits et les Aquitains. Quelques restes de la langue celtique se sont conservés, dit-on, jusqu’à nos jours dans le langage des Bas-Bretons.

VII. Religion des Gaulois. — Ce qui nous est connu de la religion de ces peuples primitifs nous les montre adonnés aux pratiques des plus grossières superstitions. Ils adoraient cependant un dieu suprême, créateur du ciel et de la terre ; ils le supposaient père des autres dieux, l’appelaient Teut, et en faisaient aussi le dieu de la guerre, des éclairs et du tonnerre. Leur principale déesse était la Terre, qu’ils appelaient IIertha. Au-dessous de Teut et de IIertha venaient se ranger une foule de dieux inférieurs. Les Gaulois rendaient aussi un culte religieux au soleil, à la lune, aux fontaines, aux lacs, aux fleuves, à la mer. Ils croyaient que les dieux ordonnaient de ne pas faire le mal, mais que leur colère contre les coupables pouvait être apaisée par des sacrifices humains. Après une bataille, par exempte, ils construisaient, en forme de géant, une vaste cage d’osier, dans laquelle ils entassaient les prisonniers, et ils y mettaient le feu. Ils croyaient à l’immortalité de l’’âme, et, dans leurs chants religieux, ils célébraient le bonheur de la vie a venir et les vertus qui y conduisent.

VIII. Druides et Druidesses. — Leur dieu suprême n’avait pour temple qu’une épaisse forêt de chênes : il était serrvi par les Druides et les Druidesses. À certaines époques,