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Page:Magin-Marrens - Histoire de France abrégée, 1860.djvu/157

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vernement. La reine-mère. Catherine de Médicis, se saisit de l’autorité sans avoir le titre de régente, el la conserva pendant tout ce règne, grâce à une politique astucieuse, dont les conséquences furent aussi funestes que le principe en était odieux et mesquin. Au lieu de prendre résolument en main la cause de la religion catholique, qui était celle de la nation, elle ne songea qu’à entretenir, les factions qui divisaient la cour et le royaume, en les opposant les unes aux auires pour les mieux dominer. Elle commença par rendre la liberté au prince de Condé, donna la lieutenance générale du royaume au roi de Navarre, rappela Montmorency à la cour, et convoqua des Êtats-Généraux.

290. états-généraux d’orléans, 1560. — triumvirat. — Les États se tinrent à Orléans ; mais leur réunion ne produisit que peu de bien pour la France. Les partis y essayèrent leurs forces, et leurs passions soulevèrent de tels orages, qu’il fallut ajourner l’assemblée. D’un autre coté, des attaques imprudentes dirigées contre les princes Lorrains par ceux de leurs ennemis qui siégeaient dans les États, décidèrent le duc de Guise à se rapprocher du vieux connétable de Montmorency et du maréchal de Saint-André, tous deux zélés catholiques, et a former avec eux l’union connue sous le nom de triumvirat, qui alarma Catherine de Médicis et les protestants tout à la fois.

291. colloque de poissy. — édit de janvier. — La reine-mère et son ministre le chancelier Michel de l’Hôpital, qui flottaient irrésolus entre les partis, et aggravaient ou adoucissaient tour à tour la rigueur des édits contre les hérétiques, proposèrent une entrevue dans laquelle les théologiens catholiques et les protestants exposeraient et discuteraient leurs croyances religieuses. Cette entrevue, désignée sous le nom de colloque, eut lieu à Poissy (1561) ; elle ne fit qu’envenimer les haines réciproques, et enhardit les calvinistes à tenir publiquement leurs assemblées nonobstant les édits. Ce fut ce moment que Catherine de Médicis choisit pour leur faire de nouvelles concessions. L’édit de janvier