Aller au contenu

Page:Magin-Marrens - Histoire de France abrégée, 1860.djvu/232

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

8 mars. — Les députés Barrère, Billaud-Varenne et Collet d’Herbois sont décrétés d’accusation.

15 avril (12 germinal). — Le peuple des faubourgs marche sur la Convention, et vient demander leur mise en liberté. L’Assemblée résiste à cette violence, condamne les prévenus à la déportation, et met Paris en état de siège.

40 avril. — Elle ordonne le désarmement des Terroristes.

7 mai. — Fouquier-Tinvilie et quinze membres de l’ancien tribunal révolutionnaire sont mis à mort.

16 mai. — La Hollande signe la paix à l’exemple de la Prusse qui a traité le 5 avril précédent.

20 mai (1er prairial). — Les débris de la factien des Jacobins font un dernier appel aux passions populaires ; les faubourgs Saint-Antoine et Saint-Marceau, et tous les sans-culottes de Paris, marchent sur les Tuileries le 1er prairial (20 mai 1795), au bruit du tocsin », et pénètrent dans la salle des séances de la Convention ; mais ni leurs cris, ni leurs menaces, ni l’assassinat du représentant Féraud, dont la tête est placée au bout d’une pique, ne peuvent intimider le président Boissy-d’Anglas, qui demeure ferme à son poste.

23-31 mai. — La Convention fait désarmer les faubourgs pour en finir avec l’insurrection ; elle décrète d’accusation trente de ses membres qui se sont prononcés pour le rétablissement de la Terreur, et en condamne treize à mort ; elle autorise l’exercice public du culte catholique et supprime le tribunal révolutionnaire.

8 juin. — Le fils de Louis XVI meurt dans sa prison du Temple.

24 juin-21 juillet. — Charette reprend les armes en Vendée. Un corps d’émigrés, sous la conduite de Puisaye et de Sambreuil, débarqué par les Anglais dans la presqu’île de Quiberon, est cerné et anéanti par Hoche, les uns sont fait prisonniers, les autres coulés à fond avec tes chaloupes sur lesquelles ils se sont réfugiés, Tous les prisonniers au-dessus de seize ans sont fusillés.

22 juillet. — L’Espagne fait la paix avec la France.

22-23 août. — La Convention adopte la Constitution de l’an III, qui confie le pouvoir législatif à deux assemblées : le conseil des Cinq-Cents et celui des Anciens, et le pouvoir exécutif à un Directoire, composé de cinq personnages nommés par les Conseils. Elle décrète que les deux tiers de ses membres devront faire partie du Corps législatif. Elle prononce la dissolution de tous les clubs.