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Page:Magin-Marrens - Histoire de France abrégée, 1860.djvu/88

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voulurent profiter de cette minorité pour relever leur puissance, à laquelle les règnes de Louis-le-Gros et de Philippe-Auguste avaient porté des coups funestes. Mais la régente déjoua tous leurs complots par son habileté. À la tête de la révolte étaient le duc de Bretagne Pierre de Dreux et Thibaut, comte de Champagne. Blanche sut ramener à elle ce dernier, et accabla facilement l’autre. Bientôt même le comte de Champagne acheta la protection du roi en lui cédant les comtés de Blois, de Chartres et de Châteaudun. Ainsi le domaine royal allait toujours s’agrandissant. Ce fut dans ces circonstances favorables que Louis IX, devenu majeur, prit en main les rênes de l’autorité (1236). Deux ans auparavant, il avait épousé, à l’âge de dix-neuf ans, la princesse Marguerite, fille aînée du comte de Provence.


Synchronisme. — Maison impériale de Souabe ou de Hohenstaufen en Allemagne, 1157-1254. — Lutte des Guelfes et des Gibelins. — Les républiques italiennes. — Cinquième et sixième croisade, 1217 et 1228. — Gengis-Khan, 1206-1227. — Les Mongols en Europe, 1255.



CHAPITRE X

Le pouvoir royal fait de nouveaux progrès et le domaine s’accroit encore. — Influence du droit romain. — Les légistes. — Les Etats-Généraux. — La royauté devient presque absolue sous Philippe-le-Bel. — Suite de la rivalité avec l’Angleterre.

Gouvernement de Louis IX, 1236-1270. — Philippe III, dit le Hardi, 1270-1285. — Philippe IV, dit le Bel, 1285-1314.

159. règne de louis ix. — Louis IX, que nous désignerons désormais par son nom populaire de saint Louis, régna 34 ans encore, et ces trente-quatre années furent employées à fortifier et à étendre l’action de la royauté. Non moins célèbre par sa piété filiale que par ses sentimenls religieux et ses qualités de roi, saint Louis consulta toujours sa mère et lui conserva cette part d’autorité que devaient lui assurer son expérience des affaires, sa tendresse maternelle, et cette piété fervente qui lui faisait dire qu’elle aimerait mieux, voir son fils mort que coupable d’un péché mortel.