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Page:Magre - La Tendre Camarade, 1918.djvu/119

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Une seule bonne action dans toute ma vie, dit Jean Noël, est-ce assez ? C’est ce que j’ai cru et je n’en ai accompli qu’une. Mais ce fut vraiment une bonne action, car elle ne fut utile à personne, ni à moi-même.

Quand il a plu et quand il a fait froid, à Paris, durant trois mois, une belle matinée de soleil et de chaleur est une chose délicieuse. On ne savait pas que le printemps était très avancé, et l’on s’en aperçoit tout à coup. C’est bête, se dit-on, il est venu sans que personne ne le sache !

Imaginez l’odeur des feuilles, un petit souffle de nature, la joie de la terre le long des fortifications. Je marchais dans une ivresse incomparable quand, devant une porte que je connaissais, je fus témoin d’un spectacle inattendu.