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Page:Magre - La Tendre Camarade, 1918.djvu/157

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Car la nature n’est pas sublime. On se sert sans cesse d’elle pour défendre ou excuser mille actions absurdes ou laides. Obéir à la loi de la nature serait revenir à l’état de sauvagerie. Tout ce qu’il y a en nous de noble et de supérieur s’efforce de lutter contre les fins monstrueuses de cette marâtre dépourvue de réflexion et de sensibilité.

La nature a trouvé les mirages de l’amour pour nous inciter à avoir de nombreux enfants. Ayons l’air d’entrer dans ses vues, mais jouons-lui le tour de ne pas aller jusqu’au bout de la course. Arrêtons-nous à l’instant admirable et si rapide où, par l’échange de la sympathie mutuelle, il nous vient un agrandissement de nous-même, une possession du divin qui, pour s’é-