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Page:Magre - La Tendre Camarade, 1918.djvu/174

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LA TENDRE CAMARADE

Il répondit avec simplicité et une pointe d’interrogation :

— Je ne vous avais pas encore dit que ma maîtresse arrivait ce soir par le train de Paris ?

Aline resta quelques secondes comme quelqu’un qui a reçu un coup violent et qui se demande s’il n’est pas gravement blessé.

— Votre maîtresse ! dit-elle. Que suis-je donc pour vous, alors ?

— Vous êtes ma tendre camarade, répondit Jean Noël.

Et Aline demeura silencieuse, car elle ne savait pas si elle n’était pas comme ces fonctionnaires à qui on donne un titre honorifique au moment où on les destitue.