Aller au contenu

Page:Magre - La Tendre Camarade, 1918.djvu/177

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


— Quand on a une maîtresse, et que le hasard ou sa propre initiative vous en donnent une seconde, est-il sage de les présenter l’une à l’autre et d’en faire des amies ?

— Cela est sage et pratique, car l’on évite une foule de mensonges, on n’a pas à partager son temps en deux parties inégales que l’on offre toujours mal à propos et qui sont toujours jugées insuffisantes. On a une vie qui forme ainsi un tout double et harmonieux dont on n’a rien à distraire ni à modifier.

— Mais les deux maîtresses ne tardent pas à engager une lutte sans merci qui empoisonne cette vie harmonieuse et la rend bientôt impossible !

— Il n’en est rien, si elles ont du penchant l’une pour l’autre, soit que ce penchant soit naturel, soit