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Page:Magre - La Tendre Camarade, 1918.djvu/181

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— Nous sommes à peu près du même âge, et je vous admire d’être tellement plus loin que moi sur un des chemins de la vie, sur le plus beau, sur celui qui monte, car il y en a un autre qui serpente dans les bas-fonds, qui est très sombre et que je connais mieux que personne.

Là-bas, il y a ce grand mystère qu’est Paris pour moi avec ses boulevards prodigieux, ses hôtels vibrants d’orchestres, ses thés éblouissants de toilettes, et je vous admire de le pénétrer avec aisance, d’en sortir en souriant, ayant gardé sur votre robe son parfum le plus délicat.

Malgré la franchise du regard, la simplicité du désir, l’amitié voulue de toutes les paroles, je vous crains un peu, parce que vous m’entraînez quelque part et que je n’entrevois pas où.