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Page:Magre - La Tendre Camarade, 1918.djvu/252

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LA TENDRE CAMARADE

donnai le nom de la promenade en question et nous partîmes.

Naples était ce jour-là enveloppé de nuages et j’étais de fort mauvaise humeur de ne pas voir les beautés ensoleillées que je m’étais imaginées. C’était une ville sombre que je traversais. J’aperçus devant moi le profil de mon cocher. Il était étonnamment maigre et vieux avec une barbe courte et singulière. Ses vêtements étaient très pauvres. Quant au cheval, c’était une créature plus maigre encore que son maître et plus décharnée, comme je n’en avais jamais vu. Son trot était excessivement lent, et toute la voiture geignait comme si elle allait se briser.

Ma mauvaise humeur augmenta de traverser cette ville dans un aussi grotesque équipage.