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Page:Magre - La Tendre Camarade, 1918.djvu/281

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On se rappelle combien on était joyeuse d’être montée. On descend.

On se rappelle combien un peu plus de luxe, un peu plus de superflu, la qualité des bottines et des gants vous avaient été agréables parce qu’ils étaient les symboles d’une vie meilleure. On revient aux anciennes bottines et aux anciens gants.

On se rappelle qu’on a vu tout d’un coup se dérouler devant soi un nouvel horizon, et quelle douceur c’était de se sentir plus indulgente pour toute chose parce qu’on se sentait aimée et qu’un peu plus de bien était autour de vous.

On se rappelle combien ce chemin qui monte était beau parce que les gens qu’on y rencontrait étaient plus intelligents, plus fins que ceux qu’on avait vus