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Page:Magre - La Tendre Camarade, 1918.djvu/283

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Là-bas, à l’extrémité d’un faubourg, dans une rue pleine de barriques vides, il y a une petite maison pauvre dont l’unique fenêtre du rez-de-chaussée a des volets avec une ouverture découpée en forme de croix. C’est là qu’habite un vieil ouvrier qui est du village de Valentine, et qu’Aline allait voir de temps en temps avant d’être heureuse.

Elle y revient. Elle traverse l’enfer de poussière, de tonneaux alignés, de murailles grises. Le vieil homme est toujours là. Il la fait asseoir et ils se tiennent l’un en face de l’autre, presque sans rien dire.

En regardant le visage sculpté du paysan de son pays devenu ouvrier, elle évoque malgré elle la terre de là-bas, les vignes qu’on accroche aux pommiers, les pommiers qui sont larges et bas et où les coucous