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Page:Magre - La Tendre Camarade, 1918.djvu/29

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La ville est traversée par un fleuve qui roule de l’or. Des êtres se pressent sur le rivage où sont les cafés et les magasins, et tous essayent de recueillir l’or errant, l’or subtil, l’or si difficilement saisissable.

L’or circule sans aucune loi apparente, et le possesseur n’en est reconnaissable à aucun signe. Telle femme élégante, dont les pieds portent des bottines étincelantes et dont les mains ont des bijoux, longe le fleuve sans pouvoir recueillir la moindre paillette, mais tel gros homme, avec des moustaches épaisses et un melon usé, est un puissant détenteur de cette matière, en vertu d’un négoce de chevaux ou d’une possession de terres.

Il y a des secrets pour faire sortir l’or du fleuve.