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Page:Magre - La Tendre Camarade, 1918.djvu/293

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Aline tient ce soir à la main le pendentif de jade ciselé qu’elle portait autour du cou attaché avec une petite chaînette. C’est Miély, l’ancien administrateur colonial, qui le lui avait donné. Il le tenait d’un mandarin très sage, ami de l’empereur, et elle avait attribué à ce pendentif la valeur d’un talisman.

Elle marche très vite dans une petite rue déserte. Elle a le cœur vide et elle a mal. Elle atteint le port et elle tourne à gauche. Là, il y a un canal aux eaux croupissantes où sont les vieux bateaux hors d’usage et où aboutissent les égouts.

Oh ! non ! Le mandarin ami de l’empereur n’avait pas raison. Peut-être parlait-il pour des êtres d’une autre race ou seulement pour une élite de riches. Ou plutôt c’était un vieux fou qui ne savait pas ce qu’il disait.