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Page:Maindron - Dans l’Inde du Sud.djvu/32

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acharné à son travail. L’insecte jaune et noir, élancé, dont l’abdomen en poire semble relié à son corselet par un fil, tant son pédoncule est délié, travaille, maçonne, gâche de la terre, construit son nid. Celui-là, au contraire du gecko, est vraiment nuisible, car, en tout pareil aux eumènes de Port-Saïd, il donne la chasse aux araignées, les engourdit d’un coup d’aiguillon, puis les empile dans les cellules de son édifice. Ainsi les araignées curarisées seront rongées, sans défense, par les larves du pélopée. Juste revanche des insectes ailés contre l’araignée qui en détruit tant dans sa toile.

Mais les observations à faire sur la faune d’un hôtel de Colombo sont forcément limitées, tant les appartements sont entretenus avec une minutieuse propreté. Je me prends à regretter cet ineffable hôtel parsi de Kurrachi où je descendis jadis. Mal logé, mal couché, mal nourri, peu ou point servi, j’y vivais des jours heureux, parce que j’étais le seul occupant. Le respect humain ne m’interdisait pas de prendre mes repas solitaires dans la plus simple des tenues d’intérieur. Les enfants de l’hôte circulaient sous la table, des papillons nocturnes, des blattes agiles couraient dessus, d’énormes four-