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TRISTE FIN DE LA BOURDONNAIS

mis dans la balance, ne contribua pas peu à tourner l’opinion publique contre cet homme d’État. Il ne survécut pas longtemps à cette captivité, car il mourut dès le 9 septembre 1753.

Retournons maintenant à Pondichéry, où Dupleix demeure Gouverneur sans conteste, maître de Madras et même des mers, du moins pour le moment. Sa politique a triomphé, mais des dangers semblent naître de deux côtés. De l’un, c’est l’Angleterre qui, alarmée par la perte de Madras, fait des efforts surhumains pour se venger sur Pondichéry. De l’autre, c’est le nabab, qui, jaloux de l’agrandissement des Français, réclame, par des messages pressants, la remise de Madras, la renonciation des Français à de futures conquêtes, et menace de la guerre en cas de refus.

Dans notre prochain chapitre nous rapporterons avec quelle habileté consommée Dupleix préserva Pondichéry, retint Madras, et prépara l’établissement d’un empire français dans l’Inde.