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CHAPITRE X


GODEHEU & DE LEYRIT



Avant de quitter Pondichéry, Dupleix avait remis à son successeur un compte-rendu détaillé des opérations, militaires ou autres, qui avaient eu lieu, soit dans le Décan, soit dans le Carnate ou devant Trichinopoly, et avait indiqué minutieusement les mesures qu’il aurait adoptées pour assurer le triomphe des armes françaises, s’il était resté à la tête des affaires. Il lui conseilla de maintenir de Bussy à la cour du soubab, Moracin dans les districts cédés, et Mainville à la tête de l’armée de Trichinopoly. Il était d’avis que les renforts récemment débarqués fussent envoyés sans délai à ce dernier, et qu’il reçût l’ordre de s’en servir utilement avant que la flotte de l’amiral Watson, attendue très-prochainement, fût arrivée devant Madras. Il insista particulièrement sur le maintien de Mainville au commandement de l’armée, non-seulement parce que cet officier avait montré de l’énergie et de la capacité, mais aussi parce qu’il avait complètement gagné la confiance des alliés, le régent de Mysore et Morari-Rao.

Pendant quelque temps Godeheu ne fit rien. Puis il adressa au gouverneur Saunders des propositions, et pour gage de sa sincérité, lui rendit, comme pour qu’ils pussent être employés contre la France, les soldats suisses capturés pendant l’année précédente. Mais il ne donna aucune indication de sa politique, ni à de Bussy