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DERNIÈRE LUTTE

L’action commença vers deux heures de l’après-midi et dura environ deux heures, pendant lesquelles les équipages se tinrent à leurs pièces et se canonnèrent avec fureur. Mais auhout decetemps plusieurs des navires des deux côtés étaient criblés de projectiles et quelques-uns de ceux des Français ayant quitté la ligne de combat pour réparer leurs avaries, l’officier qui commandait le Zodiaque, après la mort de son capitaine, vira de bord pour les suivre. D’Aché fut atteint à la cuisse par une décharge de mitraille et tomba sans connaissance au moment où il s’élançait pour contremander cette manœuvre. Personne ne pouvait deviner l’intention de l’amiral, et les autres bâtiments crurent obéir à ses ordres en abandonnant le combat et en se retirant aussi ; les Anglais étaient trop maltraités pour les poursuivre. Le 16, d’Aché jetait l’ancre en rade de Pondichéry ; il apportait, fort à propos, un secours de trois à quatre lakhs de roupies en diamants et en piastres ; mais la joie que causait son arrivée fut singulièrement tempérée lorsqu’on l’entendit annoncer son intention formelle de repartir immédiatement pour l’Île de France. Sachant bien quel serait le résultat infaillible de cette désertion, la flotte anglaise étant encore sur la côte, Lally, que la maladie empêchait d’agir par lui-même, envoya MM. de Leyrit, de Bussy et Landivisiau, avec quelques conseillers, pour adresser des remontrances à l’amiral. Mais d’Aché, brave dans l’action, n’avait ni courage moral ni force de caractère. On ne put lui ôter de l’esprit qu’il avait été battu et qu’il ne pouvait manquer de l’être encore. Il avait rempli, croyait-il, tout son devoir en apportant à Pondichéry les subsides qui lui étaient nécessaires, et il ne voulait rien faire de plus. Ce fut en vain que les commissaires lui assurèrent, et que Lally lui-même lui écrivit, que la flotte anglaise avait soufîert plus que la sienne, et que son départ amènerait infailliblement la perte de Pondichéry ; ce fut en vain qu’on le supplia de rester au moins jusqu’à ce que les opérations qui étaient en voie

    Le Centaure 
     74
    canons       capitaine de Surville.
    vaisseaux
    de la
    Compagnie
    Le Comte de Provence 
     74
    » » La Chaise.
    Le Vengeur 
     54
    » » Pallière.
    Le Duc-d’Orléans 
     64
    » » Surville jeune.
    Le Saint-Louis 
     64
    » » Johanne.
    Le Duc-de-Bourgogne 
     64
    » » Beuret.
    Le Minotaure 
     64
    » » d’Eyville.