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Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/135

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Barbarie. Il les rejoignit comme elles débouchaient devant la façade de la maison.

Alors, Camille assista à un spectacle extraordinaire. Mlles Rose et Claire s’approchèrent de l’entrée ; Rose souleva le heurtoir de métal ciselé qui représentait deux amours folâtrant autour d’une clé. Et, tandis que la porte se refermait sur elles, le jeune homme — qui scandalisé avait tourné la tête — remarqua une calèche arrêtée à l’extrémité d’une allée transversale : les sœurs Planchin en descendaient vivement, puis attendaient que leur cocher fût parti, avant de se diriger vers un point déterminé.

À cet instant, Camille, caché par les palmes épaisses et retombantes d’un aréca, vit passer auprès de lui une femme masquée d’un voile opaque, vêtue de noir ; impénétrable, mystérieuse et secrète, à la façon d’une dame turque ; — mais en laquelle il reconnut pourtant Mlle Pulchérie, grâce à sa démarche sautillante et disloquée.

La vieille demoiselle, imitant ses deux amies sans s’en douter, trotta timidement du