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Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/136

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côté de la Maison ; et se résolut à pousser le vantail derrière lequel Anaïs et Zoé avaient disparu.

Camille, stupéfait de sa découverte, répétait à voix basse :

— Oh ! par exemple… C’est un peu fort ! Oh ! par exemple…

Il était tellement ébahi qu’il en oubliait Lily momentanément.

Car d’autres silhouettes surgissaient sur la colline, enveloppées de manteaux anonymes, d’écharpes flottantes, de choses imprécises ; glissant, à petites enjambées honteuses, le long des tertres et des pelouses. Toutes tendaient isolément au même but : la villa rose et blanche, argentée par les rayons blafards, si claire parmi les tonalités obscures des palmiers brunâtres et des verdures profondes. Lentes, informes, gauches et silencieuses ; se traînant à pas feutrés jusqu’à l’endroit qui les attirait — elles avançaient, telles des larves qui rampent mollement sur le sol où gît une proie.

Tour à tour, Camille identifiait ces ombres :