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Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/161

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Camille avait bondi. Mais, presque aussitôt, il se calma ; une ombre de sourire égaya son visage, tandis qu’il répondait :

— Ma foi, Monsieur, je regrette de vous démentir… Cependant, je vous défie d’avoir deviné ce que je viens solliciter en ce lieu… à moins que vous ne soyez sorcier ?

— Pourquoi pas ? La sorcellerie dont vous parlez n’est qu’une contention plus assidue de notre talent d’observation.

Surprenant une moue d’incrédulité sur la figure de son interlocuteur, M. Pascal voulut lui prouver sa perspicacité et déclara, à brûle-pourpoint :

— Je suis sûr que c’est le magister qui vous envoie !

Camille tressaillit à cette allusion inattendue ; il interrogea, très troublé :

— Vous m’avez déjà rencontré, Monsieur ? On vous a dit qui je suis ?

— Je vous jure que je vous vois pour la première fois et que j’ignore votre nom…

Camille respira, soulagé. M. Pascal poursuivit :