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Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/162

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— Seulement il m’est assez facile de supposer que M. le magister — ou son commissaire spécial — vous a donné quelque mission à mon endroit… après le chahut qu’a dû faire le libelle de cette gredine ! Ah ! je ne vous félicite guère de votre presse locale, Monsieur : une vraie gazette de Hollande !

Camille, effaré, les yeux écarquillés, s’efforçait vainement de comprendre. Depuis la veille, il n’avait songé qu’à sa fuite, et lisait rarement les journaux : les propos de M. Pascal lui semblèrent obscurs.

Devant la stupéfaction qui empreignait les traits du jeune homme, Lucien eut l’intuition d’un quiproquo. Il rompit brusquement :

— Alors si vous n’êtes pas au courant de l’événement, pour quelles raisons vous a-t-on délégué ici ?

— Mais, Monsieur, je ne suis le mandataire de personne ! se défendit Camille. Ce dont je souhaite vous entretenir ne concerne que moi… moi seul.

— Eh bien ! expliquez-vous, Monsieur. Quelle est cette communication confidentielle ?…