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Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/168

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— Il m’en arrive une bien bonne !… Figure-toi que nous avons un amateur !

Alerte et furtive, Lily grimpa les escaliers, dès que son mari eut le dos tourné.

Elle était intriguée par les paroles de M. Pascal et l’admiration que Denise avait marqué à ce bel inconnu. La réclusion est un terrain propice à la curiosité : tel qui se détachait des existences humaines tant qu’il vivait en liberté, s’intéresse — du jour où il est captif — au cloporte qui traverse l’étendue de sa prison. Depuis qu’elle était cloîtrée chez elle, Mme Pascal n’avait vu personne. Elle se sentit animée d’un vif désir de contempler ce nouveau visage.

Voici le troisième étage. Un long couloir. Un peu émue, Lily se hasarda vers la chambre du dernier arrivant. La porte bâillait légèrement ; Mme Pascal risqua un coup d’œil par l’ouverture…

Camille se retournait à ce moment, ayant