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Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/247

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Ses petites mains agitées le tournaient dans tous les sens, comme un toton déséquilibré. Le malheureux Camille — déjà nonchalant de tempérament — était absolument déconcerté par cette attaque fougueuse ; il y perdait le peu de vivacité dont il eût été capable. Bousculé, ahuri, tarabusté, il laissait tomber son pantalon en essayant de passer son gilet, malmenait vainement sa chemise sans pouvoir atteindre ses bretelles ; bref, se donnant une peine inouïe pour avancer à reculons.

Lily piétinait, hors d’elle :

— Oh ! vous n’aurez jamais fini…

— Mais, c’est vous qui me retardez en tourbillonnant autour de moi !

— Tenez, il me semble qu’on sonne à la grille… Faites attention, voyons : vous mettez votre manche à l’envers !

Enfin, Camille parvint à s’apprêter. Il s’agissait maintenant de gagner la sortie : chose éminemment facile lorsqu’il suffit d’ouvrir une porte. Dans l’occurrence, il fallait quitter une chambre sans même franchir le seuil par crainte d’être surpris.