Aller au contenu

Page:Marais - La Maison Pascal.djvu/279

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Onésime Champion se mit à pousser des cris d’orfraie, couvrant la Maison Pascal d’anathèmes — cette sale maison qu’on l’avait empêché de fermer ; — appelant la malédiction divine sur la tête d’un enfant dénaturé…

Les sergents de ville considéraient d’un œil soupçonneux cette ombre qui gesticulait dans la nuit.

Car le peuple marseillais — n’en déplaise à la légende — est aussi calme et pondéré que la plupart des septentrionaux ; et les manières exubérantes du magister le faisaient remarquer fâcheusement.

— Allons, allons, Onésime, intervint Antony. Apaise-toi. On nous regarde. Il n’est pas absolument nécessaire que l’on t’appréhende une seconde fois, tel un simple nervi.

Le magister s’arrêta ; approuva :

— Tu as raison… Il ne sert à rien de s’emporter. Des actes avant tout, et trêve de paroles. Nous allons repartir immédiatement pour Montfleuri et cette nuit même Camille