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Page:Marais - La Nièce de l'oncle Sam (Les Annales politiques et littéraires, en feuilleton, 4 août au 6 octobre), 1918.djvu/49

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VII

— Mademoiselle, c’est un chauffeur.

C’était le surlendemain de la journée du Perray. Une nouvelle existence allait commencer pour Laurence. Hier encore, elle n’était qu’une enfant — terriblement éprouvée — mais une enfant toujours protégée par l’autorité maternelle ; au dehors, la jeune fille souffrait ; mais, de retour au logis, elle déposait le fardeau de ses ennuis : l’administration de leur modeste budget revenait à Mme d’Hersac. Brusquement, sans transition, Laurence connaissait la responsabilité et les soucis d’une direction d’intérieur ; au milieu de sa douleur,