Aller au contenu

Page:Marais - La Nièce de l'oncle Sam (Les Annales politiques et littéraires, en feuilleton, 4 août au 6 octobre), 1918.djvu/61

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

excusables : les plus âgés ont quelquefois vingt-cinq ans ; ce sont les vieux, ceux-là… le plus souvent, ils ne sont pas majeurs. Alors, voici mon plan : je vais trouver mon ami, je lui expose la situation. Ce soir, il y a des étoiles ; la nuit sera belle et calme, sans vent ; un vrai temps de zeppelins : je serais bien étonné, si l’on ne signalait point une tentative d’incursion. Mon ami me prend dans son appareil. Nous partons. Une fois dans les airs, on est libre comme l’oiseau. Mon ami vole trop loin, va jusqu’aux lignes ennemies, aperçoit un Fritz, lui fait la chasse, et vient par extraordinaire atterrir à T… où il explique de cette façon sa fausse mésaventure. Moi, ma présence à T… se trouve justifiée par l’ordre de rallier le camp américain. Je n’ai plus qu’à rechercher l’aspirant d’Hersac. Qu’en dites-vous ?

Laurence regardait le jeune homme avec une sorte d’extase. Elle s’exclama naïvement :