dissait aussitôt qu’elle en avait reçu une révélation précise ; Fanny, la fille délurée, s’intimidait soudainement, du jour où la blessait le trait sacré.
Avant qu’il parlât, Mademoiselle Thulette découvrait son visage en murmurant, d’un accent de reproche :
— Oh ! Monsieur, il eût été plus généreux d’éviter cette rencontre pour m’épargner un embarras…
— Mademoiselle, interrompit vivement Bergeron, l’embarras sera de mon côté, aujourd’hui, car c’est moi qui vais me confesser. Nos rôles sont retournés… C’est moi qui mourrai de honte à l’idée de me retrouver en votre présence après l’aveu que je vais risquer.
Fanny le regardait, stupéfaite. L’académicien arrêtait son petit plan : « Je lui dirai tout, ce qui va la mettre en fureur et, comme une femme en colère est infiniment déplaisante, j’emporterai d’elle une vision moins dangereuse pour mes rêveries futures. »
Il continua donc, parodiant les phrases jadis prononcées par Mademoiselle Thulette pendant le fameux entretien dont, sans aucune