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Page:Marais - Le Mariage de l adolescent.pdf/183

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part des femmes, elle était impressionnée par l’orage. Un éclair passa devant nos yeux. Elle poussa un cri et appliqua ses mains sur son visage.

Je l’entraînai vers un fourré touffu et je la fis se réfugier à l’intérieur, en lui disant :

— Attention… Baissez-vous.

Notre asile se composait d’un inextricable fouillis de feuillage, de hautes herbes et d’arbustes. Une fois blottis au centre de ce nid de verdure, les lianes s’étaient refermées sur nous — si bien que nous ne distinguions plus l’ouverture et que nous avions l’illusion d’être enfermés dans une prison de feuilles. Le tonnerre s’entendait toujours sourdement, mais on ne voyait plus les éclairs et Geneviève se rassura.