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Page:Marais - Le Mariage de l adolescent.pdf/208

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cœur et l’indifférence de leur pensée.

Je fus irrité par ces niaiseries qui venaient troubler ma songerie ; j’étais si bien, avant l’arrivée de mes amis… Malgré le triste et froid novembre qui grelottait dehors, ma chambre s’était remplie de printemps grâce au souvenir de Geneviève.

Je m’écriai avec une vivacité inaccoutumée :

— Mais ne vous donnez-donc pas la peine d’avoir l’air de tenir à quelque chose, puisque tout vous est égal !… Que vous importe le bridge chez Thérèse ou le petit théâtre de la rue Fontaine ?… Vous savez bien que vous vous ennuierez autant, à l’un et à l’autre !

Mes compagnons me dévisagèrent, d’un air stupéfait. La supériorité qu’ils