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Page:Marais - Le Mariage de l adolescent.pdf/209

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s’arrogeaient à mon endroit les disposaient mal à recevoir mes leçons.

Jacques Molinier me dit, avec une nuance de hauteur railleuse :

— Et vous, Laval, à quoi tenez-vous ?

Je ripostai sèchement :

— Je ne suis ni blasé, ni excédé de vivre, moi : j’ai mon âge.

Et, malgré moi, je tournai les yeux vers les lettres de Geneviève qui étaient restées éparpillées sur mon bureau. Robert Darlaud surprit mon regard ; il crut comprendre et s’exclama, avec une gaîté impertinente :

— Heureux Philippe !… Il n’a guère besoin de nos pauvres divertissements ; il ne souffre jamais des âcres lendemains de fête ni de la pénurie d’argent… Philippe est un sage qui se contente des