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Page:Marais - Le Mariage de l adolescent.pdf/224

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armée de ses droits et de ma faute, ne m’empêchât de voir sa fille en me chassant honteusement.

Je trouvai deux femmes abattues et navrées, dont la prostration désemparée n’avait guère la force de me repousser.

En entrant dans leur villa, j’avais préparé, à l’intention de Mme Renaud, quelques faibles phrases de repentir. J’étais humilié à l’idée de revoir cette mère trop confiante, et je regrettais le temps où je n’avais à rougir sous ses yeux que parce qu’elle me traitait en petit garçon.

Mais dès les premiers mots de Mme Renaud, je sentis que nos rapports étaient modifiés, désormais. Elle essaya de me reprocher ma conduite en des propos égarés qui trahissaient un trouble plus