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Page:Marais - Le Mariage de l adolescent.pdf/260

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der en arrière… Et si, par hasard, tu te souviens de ton père, tu te repentiras de l’avoir méconnu.

Mon père répète fermement :

— Allons, viens !

Je me sens pâlir ; je me rapproche insensiblement de la porte qui donne sur la chambre de Geneviève et je l’ouvre, en disant d’une voix mal assurée :

— Je t’obéis… Mais puisque, de ton propre aveu, aucune force au monde ne doit séparer le père de l’enfant… Alors, moi aussi… j’emporte mon fils.

Mon père aperçoit le berceau où dort notre enfant. Il balbutie :

— Tu as… Tu as ?…

Ah ! Dieu merci, il ignorait, il n’avait rien soupçonné… La probité de sa cons-