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Page:Marais - Nicole, courtisane.djvu/145

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une maison de banque rue Saint-Lazare. Colin s’occupait de toutes sortes d’affaires de Bourse, et avait créé des sociétés nombreuses. Favorisé par la chance, il connut bientôt une ère de prospérité. Il ouvrit des succursales à Bordeaux, Sedan, Troyes, Bourges, Amiens. Il agrandit considérablement sa maison et, l’année dernière, la transféra rue de Grammont où nous connaissons ses bureaux somptueux. L’argent affluait de toutes parts. Voici quelles étaient ses opérations favorites… »

Suivent des explications filandreuses, bourrées de chiffres et d’expressions barbares, qui s’efforcent de développer aux yeux du public les entreprises frauduleuses de Landry Colin : irrégularités dans la formation de sociétés, dividendes fictifs, énonciations d’apports majorés… Bon sang, quel micmac ! Je lis plus loin :

« … Landry Colin avait intéressé à ses affaires le fils d’un riche industriel décédé, M. Paul B… On les rencontrait fréquemment dans le monde où l’on s’amuse… »

Une allusion à Paul, maintenant ! Ah ! çà va-t-on le mêler à cette histoire ?

« … Tandis que l’argent des souscripteurs