nier moment d’être au-dessous du rôle formidable que j’assumais, et, cependant, n’osant confier à personne le soin d’exploiter le filon découvert par moi.
Hier, j’ai risqué une première démarche : déception, coup nul. Nouveau plan à organiser.
Que le piège préparé aujourd’hui par mes faibles moyens me semble alors enfantin !
Je me dispose à lutter, quand même. La confiance présomptueuse de Médée ne m’enhardit point, hélas ! Je ne suis pas de celles qui s’écrient, en cherchant qui les défendra :
« Moi, dis-je, et c’est assez… »
— Si madame veut me suivre.
Après une demi-heure d’attente, on daigne enfin m’introduire auprès de M. Bouvreuil. Moins aimable envers les jolies femmes que son rédacteur en chef, le patron ! M. Yves n’eût pas fait tant de façons pour me recevoir.
Vaguement intimidée, je m’arrête un instant sur le seuil du grand bureau directorial.
Debout, adossé à la cheminée, M. Jules Bou-