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Page:Marais - Nicole, courtisane.djvu/322

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— Mais… monsieur le Directeur a sonné, balbutie l’homme, interdit.

— J’ai sonné, moi !

M. Bouvreuil s’éponge le front, hors de lui. J’interviens avec l’aplomb imperturbable des moqueuses :

— Parfaitement… Je vous ai vu pousser le bouton.

Le garçon de bureau m’adresse un coup d’œil reconnaissant. Jules Bouvreuil n’a plus du tout envie de me chasser. Il cherche en vain un ordre à donner et finit par grommeler :

— Ouvrez les fenêtres… On étouffe.

Le garçon s’exécute et sort rapidement. De nouveau, le tête-à-tête : décisif, cette fois.

Du courage… Vas-y, Nicole : les bouvreuils, on les fait chanter.

Je me cale au fond de mon fauteuil, bien à l’aise, tandis que M. Bouvreuil gronde, la voix troublée :

— Expliquez-vous, maintenant… Si je me détermine à vous demander la conclusion de vos menaces déguisées, ne croyez pas que ce soit par crainte… Ces procédés ne m’intimident guère. Seulement, j’aime les situations nettes. Que prétendez-vous savoir ? et qu’est-