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Page:Marais - Nicole, courtisane.djvu/350

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orgueilleusement, Nicole, si petite cause d’un si grand effet…

Landry Colin. Le directeur de l’Agioteur… Rencontre très parisienne, griffonnerait un reporter.

Les deux ennemis se toisent, dignes, hautains, — extrêmement gênés, au fond. Puis, les yeux de M. Bouvreuil se fixent sur moi. Je soutiens hardiment son regard, une moue railleuse entrouvrant mes lèvres. Alors, prodige…

Effaré, perplexe, un peu inquiet, s’abandonnant à ses instincts de léporide, le directeur de l’Agioteur hésite un instant — soulève lentement son chapeau, et… me salue !

Landry Colin a peine à réprimer son hilarité.

Derrière nous, j’entends madame Bouvreuil questionner avidement son mari :

— Qui est-ce ?… Qui est-ce ?

La richesse sobre de ma robe de panne mauve, le diamant qui scintille sur ma poitrine, ont aguiché la curiosité de la dame.

Je donnerais bien une boucle de mes cheveux pour savoir ce que lui aura répondu Bouvreuil…