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Page:Marais - Nicole, courtisane.djvu/356

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notes prises au jour le jour, je me verrais entraînée, par la vérité même, à relater un de ces récits sanglants qui défraient les feuilletons populaires ? Est-ce possible que nous, les êtres d’une certaine classe aisée, luxueuse, aux instincts d’indifférence, de scepticisme, d’élégance, — nous soyons éclaboussés par l’un des événements sinistres — meurtre, suicide, acte criminel — dont nos regards incrédules parcourent le texte, à la rubrique « Faits divers » ?

Et voici que — pour corser mon sentiment de l’anormal, de l’inusité, — à la question de Paul :

— Où nous menez-vous, cocher ?

L’homme réplique, en jetant cette adresse qui ne serait point déplacée dans un roman policier d’Oscar Méténier :

— Rue de la Boule-Rouge !