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Page:Marais - Nicole, courtisane.djvu/396

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leurs dons, et qui avancent dans la vie, possédant toujours ce qu’il y a de mieux, de parfait, de suprême… Vous avez achevé l’œuvre en sachant choisir pour compagne la plus accomplie de nos Parisiennes…

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Quand son discours s’est-il arrêté ? De quelle façon a-t-il pris congé ?… Je suis incapable de m’en souvenir. Abasourdis, nous avons laissé partir Brochard avec l’inconscience de deux somnambules. Et je me creuse la tête, cherchant le mot de l’énigme, tandis que Paul gémit, quasi affolé :

— Qu’est-ce que ça veut dire, tout ça !… Est-ce Léon Brochard qui est maboul… ou moi ?

Un nouveau visiteur interrompt nos réflexions par son entrée impétueuse : Landry Colin. Un Landry Colin surprenant, imprévu, inattendu, par exemple ! Le flegmatique banquier, le financier froid et posé, s’est métamorphosé en une espèce de tourbillon qui se précipite vers nous, hurlant presque :

— Bernard !… Nicole !… Victoire : je vous apporte une nouvelle stupéfiante !

— Quoi ! Qu’est-ce qui vous arrive ?