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Page:Marais - Nicole, courtisane.djvu/87

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vous tiens, au contraire, pour un grand homme méconnu…

— Nicole, me traitez-vous comme une poire, que vous faites de l’esprit ?

— L’esprit de l’espalier !

Et sur ce mauvais calembour, le fiacre démarre, m’éloignant de Landry Colin.

Je rentre, heureuse de me retrouver chez moi. En détachant mon manteau, la femme de chambre m’apprend :

— Monsieur Dangel est venu tantôt. Quand il a su que madame était sortie, il a laissé un mot pour madame.

Un peu étonnée, je déplie le billet que me tend Lucy. Que veut-il encore, celui-là ?… Je lis :


« Madame,

» (J’écris madame, mais je pense Nicole). Pardonnez moi de vous ennuyer par lettre, n’ayant pu le faire de vive voix. Je vous rendais visite cet après-midi — ainsi que d’habitude, puisque, depuis deux semaines, je me