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Page:Marais - Nicole, courtisane.djvu/89

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lecture, m’informe qu’elle passera à la rentrée d’octobre : serait-ce à l’influence de M. Brochard que je devrais cette chance ? Faut-il que je le remercie ?… Je n’ai osé questionner Borderelle à ce propos. »


Hum ! Il y a une chose de trop dans votre lettre, jeune homme : c’est le post-scriptum. Il me fait penser — mais dans une interprétation plus fâcheuse — à ces œuvres hâtivement terminées dont on dit qu’elles finissent « en queue de poisson… » Petit niais ! Il exagère : est-ce qu’un auteur, lorsque sa première pièce est reçue, va prétendre que c’est là une nouvelle « moins importante » qu’une rupture avec sa belle !

Il laisse percer le bout… des ouïes.

Quelle journée : Léon Brochard, galantin podagre — je suis écœurée au souvenir de ce vieillard en chemise ; — Julien Dangel, mettant une telle désinvolture à lâcher sa fiancée, afin de mieux poursuivre ses projets ténébreux (il attribue à Brochard, qu’il suppose mon ami, un hasard favorable à son ours) ; Landry Colin, qui m’offre, avec plus d’entregent, ce rôle d’alliée que Julien me propose à mots couverts.