Si ay je bien leu les Prouverbes
Et le Voyaige d’oultre mer[1] ;
Puis ne debvez ainsi blasmer
Noz receptes & noz moyens,
Mais les debvez bien estimer,
Car ilz viennent des Boumyens[2].
Or escripvez tout doulcement
Qu’il vous plaist que mon mary face ;
Il fera tout entièrement,
Car vous estes trop en sa grâce.
Aussy d’ouyr ne seray lasse
Tout ce qu’il vous plaira me dire ;
Or, s’il vous plaist, en ceste place
Vueillez pour son affaire escripre.
Mon maistre, que vous dict le cueur ?
Qu’avez vous aux hommes trouvé ?
Le Médecin est-il vainqueur
Du grant mal qu’avez esprouvé ?
- ↑ Les Proverbes communs, « qui sont en nombre de sept cents quatre-vingtz & deux », ont eu de nombreuses éditions à la fin du XVe & au XVIe siècle. (Voir la Bibliographie des Proverbes de M. Duplessis, p. 117, & Brunet, IV, col. 912-3.) La réimpression de Silvestre est faite sur une édition de 1539.
Le Voyaige d’outre-mer est probablement le Voyage & Itinéraire d’oultre-mer par Frère Jehan Thenaud, Maître ès ars, Docteur en Théologie & Gardien des Frères Mineurs d’Angoulesme, & premièrement dudit lieu d’Angoulesme jusques au Cayre. Imprimé à Paris pour la veuve de Jean de Saint-Denis (Brunet, V, 778-9). — M.
- ↑ Des Bohémiens. — M.