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Page:Marguerite de Navarre - L’Heptaméron, éd. Lincy & Montaiglon, tome IV.djvu/65

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ET DES MARIÉES


L’orgueil je rabaisse ;
Les Amoureulx laisse
Sans poinct les hanter ;
S’ilz pleurent ou prient,
Tant plus fort ilz crient,
Me prens à chanter.

Bref, je n’ay soucy
Un seul[1], Dieu mercy,
Qui le dormir m’ouste.
Qui ayme le vice,
Follye ou malice,
Las, que cher leur couste !

Libertė garder
Veulx, sans m’hazarder
De jamais aymer ;
Ayme qui vouldra ;
En fin les fauldra
Tous desestimer.

La Deuxiesme Fille.

L’Amour vertueuse,
Non point vicieuse,
Je veulx soustenir,
Qui n’est moings duisante
Que belle & plaisante
L’on la doit tenir.

  1. Je n’ai pas un seul souci. — M.